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À suivre

 

Fort de son centre de recherche qui compte 350 ingénieurs, Dyson lance sur le marché de nouvelles innovations : l’airblade permet de sécher vos mains avec un air propre, non chauffé, propulsé à 640 km/h. Plus rapide, il utilise également moins d’énergie que ses ancêtres. Et que dire de son ventilateur sans hélice, qui envoie de l’air à travers l’étroite fente d’un superbe anneau coloré en métal ?

Au-delà des différents prix remportés, James Dyson est surtout fier de sa plus belle performance : avoir fait entrer un aspirateur au Musée d’Art Moderne de San Francisco, au Musée Victoria & Albert à Londres et au Centre Georges Pompidou à Paris.

James Dyson :

Serial innovator

Il est devenu célèbre et milliardaire avec l’aspirateur sans sac qui porte son nom, mais James Dyson n’en était ni à son coup d’essai, ni à sa dernière invention.

 

L’idée de génie

« Il y a un mythe au sujet des inventeurs, qui veut qu’il suffît d’une bonne idée pour faire fortune. En réalité, ces idées-là n’existent pas ». Une telle déclaration pourrait laisser sceptique si elle ne provenait pas de James Dyson, l’un des inventeurs ayant le mieux réussi au monde. Sa fortune est évaluée à plus d’un milliard de livres sterling. Selon lui, tout débute par un problème à résoudre : « Vous commencez à construire des prototypes. Des centaines. Des milliers parfois. La plupart du temps, la solution finale n’a plus rien à voir avec le problème original ». Dans ce processus, l’échec est le point de départ de l’innovation. « Quand quelque chose ne marche pas, vous pouvez comprendre pourquoi et surmonter cette difficulté ». La morale de l’histoire ? « Continuez à échouer ! C’est la méthode la plus efficace ».

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« Plus votre idée est originale, plus elle rencontrera de résistances. Â»

James Dyson

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La première invention

Formé à la London’s Byam Shaw Art School, Dyson ne voulait pas seulement peindre, il voulait inventer. Il compléta son cursus au Royal College of Art où il étudia l’architecture, mais au lieu de dessiner des maisons, il imagina un nouveau type de bateau. Une de ses premières innovations, « The Ballbarrow », était une brouette avec une roue en forme de boule pour éviter qu’elle ne s’enfonce, notamment lors d’un passage dans la boue. James Dyson décida de céder l’exploitation de son brevet à une société. Le chiffre d’affaires croissant donna lieu à une nécessaire augmentation de capital que l’inventeur n’était pas en mesure d’apporter. Ses partenaires injectèrent de l’argent frais en échange d’actions...Devenu minoritaire, James Dyson assista, contre sa volonté, à la vente de son invention. Il ne put rien faire, excepté apprendre la douloureuse leçon. Une bonne idée menant à la suivante, Dyson remarqua que le filtre à air de l’atelier de peinture de la Ballbarrow se trouvait constamment bouché par des particules de poudre. C’était en 1978. Il décida de concevoir une tour à cyclone industrielle, capable de séparer les particules de poudre de l’air en exerçant une force centrifuge qui dépassait de 100 000 fois celle de la pesanteur. Ce principe pouvait-il s’appliquer à un aspirateur ? Dyson se mit au travail : cinq ans et 5127 prototypes plus tard, le premier aspirateur sans sac fit son apparition.

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L’aspirateur qui valait 2 000 dollars

Les multinationales ne voulaient pas de ce nouveau produit. Ne vendaient-elles pas pour des centaines de millions d’euros de précieux sacs à poussière chaque année ? C’est au Japon, la Mecque du High-Tech, que James parvint à faire accepter son invention. Baptisé « G-Force », cet aspirateur remporta en 1991 le premier prix du Salon International du Design au Japon. Les Nippons choisirent d’en faire un produit de luxe vendu 2 000 dollars l’unité.

Avec l’argent de la licence, James inaugura en juin 1993 son propre complexe de recherche et de fabrication dans le Wiltshire, non loin de chez lui : le DC01, devint l’aspirateur le plus vendu au Royaume-Uni en 22 mois à peine. Son successeur, le DC02 accentua l’impact du design sur la ménagère en jouant sur la transparence et les couleurs. Un point commun avec une autre success story : celle d’Apple.

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« Je n’ai pas échoué. J’ai juste trouvé 10000 manières qui ne fonctionnent pas. Â»

James Dyson

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Le cauchemar du brevet

À l’inverse d’un chanteur qui est propriétaire de la chanson qu’il écrit, un inventeur doit payer des sommes importantes pour renouveler chaque année ses brevets. Les entrepreneurs savent que la meilleure protection est le succès, ce qui fait parfois naître la tentation de faire l’impasse sur une protection solide et coûteuse.James Dyson n’avait pas de revenu pendant les années de développement. Il a frôlé la faillite, mais son expérience avec « The Ballbarrow » lui sauva la mise : il déposa un brevet, et lorsqu’en 1999, Hoover tenta de copier son invention, l’inventeur put remporter en 18 mois une victoire contre la multinationale pour contrefaçon.

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