Max Meyer et Olivier Massart (ADA) :
Retour aux sources du métier du crédit.
Rencontre avec deux hommes de terrain : Max Meyer, président de ADA et Olivier Massart, son directeur. Ensemble, ils développent les activités de ADA, dont la microfinance, mais pas uniquement.
Le sens du terrain
L'ONG ADA est créée en 1994. Max Meyer rejoint l'aventure dès 1996 comme membre du conseil et trésorier - en parallèle avec ses activités de consultant financier et trésorier d'entreprise - avant de briguer la présidence en 2015. Olivier Massart quant à lui, a travaillé pour le réseau microfinance de l'Aga Khan où il s'occupait de l'Afrique, mais il a également créé des institutions en Afghanistan à une époque où le chaos régnait dans le pays : celle de Tora Bora ! Il rejoint ADA en 2013 et en prend la direction deux ans plus tard. Les deux hommes partagent un sens aigu du terrain, détaillant les dispositifs dans chaque pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Sud comme s'ils venaient de rentrer d'une visite des projets sur place. L'association fonctionne à plein régime et conseille le fonds LMDF (Luxembourg Microfinance and Development Fund) un fonds d'investissement luxembourgeois initié par ADA. Fin décembre 2015, ADA gérait un portefeuille sous gestion de 35 IMF, pour un volume de 17,3 millions d'euros, réparties dans 17 pays, en Asie, en Afrique et en Amérique latine.
« Quand la structure formelle s'effondre, l'économie informelle s'affirme »
Missions de ADA
ADA se fixe deux objectifs : tout d'abord donner les moyens à ceux qui ont une âme d'entrepreneur de démarrer leur activité en contractant un prêt allant de 25€ à 1 000€ selon les pays et les cas. Mais l'association apporte également un appui technique aux entrepreneurs pour les aider à développer leurs compétences, gérer leur micro-entreprise et ainsi créer des emplois. La grande majorité des prêts sont remboursés et des milliers d'emplois doivent aujourd'hui leur création à ce dispositif. Les femmes notamment sont très actives et certaines connaissent es réussites importantes, comme ces « Mama Benz » à Lomé, au Togo, reconnaissable à la belle voiture allemande que le fruit de leur travail leur a permis d'acheter. ADA collabore également avec certains Etats pour les aider à définir le cadre réglementaire et assure des formations. Au Laos, la Banque Centrale a rendu certaines d'entre elle obligatoires pour ses employés !
Valeur ajoutée
22 ans après sa création, ADA se trouve au centre d'un écosystème d'associations regroupées sous le même toit rue Glesener. Le Luxembourg Microfinance and Development Fund, la European Microfinance Platform, le Microinsurance Network, inFime et Microlux ! Chacun couvre une partie de la chaîne de microfinance pour permettre au Luxemboutg de rayonner à l'international sous le patronage de son Altesse de la Grande Duchesse Maria-Teresa et en s'appuyant sur des partenaires locaux comme le Rotary Luxembourg. La microfinance présente la particularité de fonctionner très bien, même en cas de crise économique, politique et financière; une question de survie sans doute. Quand la structure formelle s'effondre, l'économie informelle s'affirme. Dans certaines zones, la concurrence entre les associations crée des risques d'abus, notamment au Cambodge om des cas de surendettement ont été relevés. La ligne de conduite de ADA est claire : « Financer le travail, l'initiative, l'outil, mais jamais le crédit à la consommation ». Tous les efforts se concentrent sur le long terme, ou comment faire briller partout dans le monde l'image du Luxembourg en redonnant ses lettres de noblesses au métier du crédit.
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Facts & Figures:
- Formation dans le monde : plus de 100
- Portefeuille en euros de LMDF sous gestion par ADA : 24 millions
- Portefeuille en euros de la LMDF investi sur conseil de ADA dans 10 pays : 22 millions
http://www.ada-microfinance.org
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