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Marie-Hélène Massard (AXA Luxembourg – ACA) : l’assurance d’une expertise

Marie-Hélène Massard, PDG d’AXA Luxembourg et Présidente de l’Association des Compagnies d’Assurance détaille les principaux défis auxquels le Luxembourg fait face.

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Quelles sont selon vous les clés du succès pour le marché luxembourgeois de l’assurance ?

J’en citerai avant tout trois. D’abord, la capacité d’adaptation du Grand-Duché, qui est sans doute sa plus grande force. Il faut savoir évoluer avec le marché, l’environnement et les besoins des clients. La taille du Luxembourg aide énormément en termes de réactivité et d’interactivité : il règne dans ce petit pays une culture orientée "solutions". Un second facteur de réussite constitue la réelle volonté des acteurs du secteur de développer la place. Ils sont bien entendu concurrents,  mais ils ont tous conscience de la nécessité de faire croître la place en tant que telle pour permettre à chaque entité d'atteindre une croissance individuelle. Finalement, une clé de succès additionnelle pour le pays est sa faculté de constituer un véritable écosystème dans la gestion du patrimoine intégrant conseil, solutions et mise en Å“uvre et dans lequel l'assurance vie en libre prestation de service s'intègre et se développe avec succès. Du point de vue international, la libre prestation de services représente un atout pour le Grand-Duché. L’assurance vie en particulier incarne un pilier comprenant la diversification du patrimoine, la sécurité et une large gamme d'instruments de placement.

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« L’assureur ne doit pas seulement intervenir lorsque les risques se matérialisent, son rôle de prévention est essentiel. »

Marie-Hélène Massard, Présidente de l’ACA

 

Quels sont les enjeux de la création d’un marché unique de l’assurance au sein de l’Union Europe ? 

Cette dynamique de création d'un marché unique est essentielle pour le Luxembourg puisque la plus grande partie des activités d'assurance de la Place est réalisée en libre prestation de services (LPS). On observe cependant que malgré les principes d'harmonisation de la règlementation, certaines spécificités nationales demeurent et représentent parfois des entraves à la LPS. Nous restons vigilants sur ce sujet.

Le cadre doit être attractif pour les entreprises, les intermédiaires et les clients. En dehors d'activités très ciblées, comme par exemple l'assurance vie pour le wealth management, il n'y a pas encore de développement d'activités de masse tirant partie de la création un marché unique de l'assurance. La proximité reste un élément clé de la confiance des clients.

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En tant que Présidente de l’ACA, pouvez-vous nous donner les objectifs de l’association pour les années à venir ?

La réglementation nous prend du temps et de l'énergie, en particulier avec le passage de Solvabilité II en janvier 2016, sans compter Priips, BEPS et Mifid. L’ACA intervient en amont pour participer aux débats et faire entendre son opinion. Nous travaillons ensuite sur la mise en Å“uvre de ces nouvelles règlementations. Nous fédérons l’ensemble des activités - vie, non vie, santé et réassurance - avec 4 commissions et plusieurs groupes de travail. Nos discussions se concentrent aussi sur "L’adaptation au monde digital" ", car nous devons définir dans quelle mesure et à quelle vitesse cela impacte structurellement les activités clés de l'assurance au Luxembourg pour maintenir l'attractivité de la place.  L’attraction de nouveaux talents donne aussi matière à réfléchir : nous accueillons de nouveaux métiers dans nos murs et avons besoin de personnes expérimentées, notamment des "data scientists". L’assureur ne doit pas seulement intervenir lorsque les risques se matérialisent : il doit anticiper ses risques en agissant sur un terrain de prédilection : la prévention".

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